Sylvie.
Dans la floraisons de personnages hauts en couleurs rencontrès a Madrid, Sylvie depasse tout les autres d'une bonne tête, au moins.
Avant toute chose, je tiens a preciser que Sylvie est un Homme, chose qui, a elle seule, rend le personnage tout a fait singulier. Personellement je trouve ce fait suberbe.
Un matin, il y a quelques jours, deux amis et moi etions a la recherche d'une buvette pour nous desalterer (un bar after.) afin de finir notre soirèe dans de bonnes conditions ( ou commencer notre journèe dans ces memes conditions.Au choix.).
Ce type de lieu de vie se faisant malheuresement assez rares, nous decidons de poser la question a un honnête homme rencontrè sur le chemin menant a notre victoire.
Soudain, se materialise devant nos yeux un homme que meme les plus novices d'entre nous peuvent qualifier d'ètoiles au firmament de la vie, visiteur venu d'une planète plus brillante, plus belle: Sylvie.
Sauf que passè 4h du matin, le peu de brillant et de beau qui reste en nous disparait, laissant place a un être a la demarche incertaine et a deux orifices rougeatres faisant office de yeux. Et il etait 4h du matin passè.
Visiblement d'Afrique du sud, la calvicie precose (euphemisme), la trentaine bien entamee, vêtu d'un simple tee shrit ( la temperature frolait le negatif), d'un jean ayant certainement vecu et le viet nam et la guerre du kippour, et d'une simple veste nouèe autour de la taille. L'homme ne semblait par souffrir du froid.
Ca ne fait rien, on lui pose la question quand même!. Sylvie connait effectivement un bar et nous demande de le suivre. Chose que nous appliquons avec docilitè et confiance.
Après dix minutes de marche, l'un de mes acolyte nous abandonne lachement, diminuè, fatiguè, surtout trés saoul.(Louis ne me remercie pas :) ).
Valeureux chevaliers, ne reculant pas devant obstacles et fatigue, objectif bien en tête, nous continuons, mon autre alliè et moi, a suivre Sylvie qui lache, de temps en temps des mots en portugais, sortis de nulle part. Allez comprendre...
Comprenant, au bout d'un certain lapse de temps que Sylvie n'avait en fait aucune idèe de l'endroit ou aller ( je me demandais plus tard si Sylvie avait ne serait-ce que compris le sens de notre requête), et une pluie torrentielle commencant a faire rage ( Ok. C'etait une pluie fine, mais le "torrentielle" passait bien je trouve.), nous decidons d'abandonner Sylvie. C'est la que tout se complique.
Aprés avoir gentillement dis aurevoir de la main, nous rebroussons chemin, marchons quelques instants, et soudain, nous entendons quelques balbutiements en portugais.
Premiere pensèe: Sylvie n'a pas du comprendre notre message. Nous le saluons donc une deuxiéme fois.Il tiens a me faire la bise.Soit.Je me plie a sa demande et avance ma joue avec la plus grande des repulsions: Pauvre innocente! Le fourbe a tentè le baiser volè! Je le repousse et regarde mon ami avec des yeux ronds: Je rève...
On reste zen et on dit a Sylvie, toujours poliment mais en durcissant le ton que nous rentrons nous coucher. Ce dernier approuve, et lance un grand " Allez on y va" qui sous entend " Oui je suis un peu decu pour le bar mais bon tant pis! Allez on rentre se coucher dans notre maison, je suis aussi un peu crevè", et nous somme de le suivre.
La, je durcis encore plus le ton et tente de lui expliquer que nous, nous rentrons de notre còte et lui du sien, il aquiese avec un calme olympien,mais continue de nous suivre.
Nous courrons: Il est derriere
Nous nous cachons: Il est la.
Un vrai talent!
Consternés, on demade a Sylvie s'il avait des amis..."C'est vous mes amis..."
Je sens la rage monter, mais me dit que Sylvie n'a visiblement pas toute sa tete jusqu'au moment ou celui-ci se met en face de moi, tend sa main et la pose delicatement sur ma poitrine.
Sylvie a eu droit un un coup relativement violent et a un " NON MAIS CA VA PAS!" ...Oui j'ai de la repartie...
Nous nous arrêttons sous un porche et voyons que Sylvie commence a s'endormir, on profite de ses deux minutes de repits pour filer.
Tu parles!
Toujours la. Cet homme est definitivement doué.
Sans exageratiom,tout avait été tenté, violence, cooperation, disuasion, fuite, mensonges. Nous etions sans ressources et completement decouragès par le calme de Sylvie.
Et c'est vers les coups de neuf heure du matin, que Sylvie,
boudant mon manque de reconnassance quant a ses tentatives d'approche, prend le metro et disparait dans l'escalator.
Quand, le lendemain Majid a racontè notre experiece a Louis, nous avons eu droit a un simple "Ah oui, il m'a deja fait ca, c'est Sylvie"
C'etait Sylvie.